Un été en douce

Crées et présentées à l’issue d’un an de confinements, les collections de cette saison sont légères, aériennes… Une tendance en contrepoids de l’époque.

 

A l’approche des vacances estivales, une irrésistible envie de se délester de tous les poids du quotidien finit par gagner tout un chacun. En secret, d’aucuns rêvent de larguer les amarres et de ne plus jamais revenir. D’autres, de dénicher un refuge où les communications ne passeraient pas. D’autres encore, de prendre leurs quartiers dans des lieux où tout ce qui est matériel serait superflu, y compris les vêtements.

 

Au printemps 2021, à l’issue d’un an de confinements et de privations de grand air, nombre d’articles et de livres avaient célébré le naturisme comme un parfait pied-de-nez estival à la vie de tous les jours qui nous pèse souvent un peu, parfois beaucoup. Rassurez-vous : vivre nu n’est pas le sujet de cet article. Il y est néanmoins question des tenues vestimentaires et des collections du plein été qui multiplient les silhouettes allégées, raccourcies, découpées et aériennes, afin de s’embarrasser du minimum.

 

Les collections de la présente saison ont été imaginées un an plus tôt, afin d’être commandées par les boutiques, produites et livrées à temps dans leurs rayons. C’est-à-dire, au printemps dernier, pile à la sortie du troisième confinement dans la plupart des pays européens. De mémoire de Fashion week, on n’avait jamais vu autant de défilés orchestrés en extérieur… Ou le besoin urgent de retrouver la liberté de ses mouvements. Miroir de l’époque : la mode et les stylistes exprimaient aussi une forte envie de refaire la fête, via des scénographies, des silhouettes, des matières, des couleurs pleines de joie, de légèreté.

 

Malheureusement, les mois suivants – l’hiver dernier et même ce printemps -, ont été particulièrement pesants. Et les collections de cet été demeurent là, inchangées, composées de vêtements très courts, décolletés, évidés, transparents, qui célèbrent le corps, tous les corps. Cette saison très optimiste est sous le sceau de l’inclusion sociale. De nombreux créateurs ont également développé un esprit lingerie, dessus/dessous, dedans/dehors. Une autre conséquence des confinements à répétition. D’aucuns avaient perdu l’habitude de s’habiller pour sortir. D’autres se mettaient sur leur 31 pour dîner à la maison, histoire de tuer le temps qui avait alors suspendu sa course folle.

 

Les collections de cet été marquent aussi le grand retour de la mini-jupe. Également, des petits hauts, des robes moulées, des blousons réduits à leur plus simple expression. Relecture de la mode less is more des années 1990, dans lequel le dernier modèle Klok 08 Minim s’inscrit parfaitement. En complément de tous ces vêtements pas compliqués, les chaussures se veulent souvent très élaborées. Les sacs, les lunettes, les bijoux sont remarquables, aussi. Tous ces accessoires sortent de l’ordinaire, comme les montres Klokers. Cet été léger dans les apparences, étant une saison idéale pour les adopter.