Entre les états de veille et de sommeil, la semi-conscience favorise les expériences sensorielles inhabituelles. De toujours, des créatifs ont trouvé l’inspiration dans ce mystérieux laps de temps auquel Klokers fait référence avec sa
nouvelle collection Hypnagogic, composée de deux modèles spéciaux lancés en cette rentrée
On dit de l’hypnagogie que c’est le meilleur des deux mondes. Dans un état de relaxation profonde, à la frontière de la pleine conscience et du sommeil, prêt à basculer dans les bras de Morphée, l’esprit divague, galope comme jamais, passe d’un sujet à l’autre sans le moindre contrôle… Combien de temps durent ces instants suspendus ? Une fraction de seconde, plusieurs minutes ? Se produisent-ils à chaque assoupissement ? Plusieurs fois par jour, voire nuit ? Peut-on les provoquer ? Et s’en souvenir ?
Deux ondes différentes, un même cerveau Le terme « hypnagogie » dont la racine est reprise dans l’appellation de la nouvelle collection de Klokers, vient des mots grecs « hypnos » et « agôgos » qui signifient, respectivement, « sommeil » et « qui conduit, qui guide ». Cet état correspond à la période d’endormissement, temps de passage indéterminé, flou, comme flottant où se mêlent des éléments liés à l’éveil et au sommeil. L’esprit est à la fois présent et absent. Des scientifiques ont expliqué ce moment étrange après avoir observé à l’intérieur du cerveau en cet instant précis, la présence d’ondes alpha qui sont les principales ondes émises lorsqu’on est conscient et, en même temps, la présence d’ondes thêta qui sont propres au sommeil.
Des visions qui convoquent tous les sens Cette cohabitation fortuite amène à des visions et des sensations inhabituelles. La littérature spécialisée parle d’un « état de conscience psychédélique ». On peut également voir l’hypnagogie comme une sorte de sas de décompression, une parenthèse enchantée, un espace de liberté où l’esprit prend ses aises alors que nous sommes encore conscients, donc capables de se souvenir. Subitement, toutes les idées ont libre cours. Des rapprochements divers et variés, inattendus, inédits se produisent comme par magie. On a l’impression de visions qui convoquent tous nos sens. Des couleurs magnifiques, des images sublimes restent plus particulièrement en tête. Si jamais ces dernières devenaient trop marquantes, voire effrayantes, glissons qu’il peut s’agir d’un trouble plus sérieux du sommeil – hallucination hypnagogique -, pour lequel il conviendrait de consulter. Mais revenons à ces visions débridées qui guident des créatifs de tout poil depuis toujours.
Des rêves éveillés dont on se rappelle L’artiste surréaliste Salvador Dalí aimait dire de l’hypnagogie que c’était un « sommeil avec une clé ». Dans le livre 50 secrets magiques où il revient sur les différentes techniques de peinture qu’il conjugue avec force talents, l’Espagnol ajoute « Il faut résoudre le problème du « sommeil sans sommeil », à savoir l’essence même de la dialectique des rêves, puisque ce repos oscille en équilibre sur le fil tendu et invisible qui sépare le sommeil de l’éveil » à propos de cet état second qui serait à l’origine de nombre de ses œuvres.
Mary Shelley, l’auteure de Frankenstein, disait-elle aussi avoir trouvé l’inspiration lors d’un « rêve éveillé » aux premières heures du jour. Et d’expliquer dans diverses interviews : « mes paupières étaient closes mais j’avais une vision mentale très nette. » A la différence du sommeil profond où l’on rêve et l’on oublie tout, l’état hypnagogique amène à se souvenir des situations qui s’y produisent… à condition de ne pas sombrer complétement !
Tel un voyage dans les mondes fantasmagoriques Les cadrans des modèles Klok-01 et Klok-08 de la
nouvelle collection Hypnagogic de Klokers, mettent en scènes des chiffres colorés a la base coupée comme un souvenir stylistique des tableaux d’informations des aéroports ou le temps s’égrenait par un long ballet de volets mécaniques qui s’abattaient en cascade à chaque rafraichissement des départs d’avions. Pour être à l’heure au pays des rêves éveillés, la fonction hypnagogique est offerte par des petits repères symboliques afin de limiter la longueur de ces formidables parenthèses créatives à 5, 10, 15 ou 20 minutes, en fonction de son métabolisme et de son emploi du temps.
Texte : Frédéric Martin-Bernard
Copyright Klokers